DESIGN RELATIONNEL
PLAY & FUN : ENJOY THE PUBLIC SPACE
URBAN CHILLING
Pause urbaine : Perturber les rythmes et les flux.
La benne constitue une forme d’objet signal de par son échelle, et de par le décalage esthétique que sa présence génère. Sa matérialité, sa valeur de signal, sa forme insolite, interpelle ainsi la curiosité du public. Sa présence sculpturale décalée, associée à son détournement, permet à l’objet d’affirmer son potentiel à jouer des rythmes urbains alentour, ainsi que sa capacité à faire accroche dans l’espace citadin.
Prix du Public, Lille design 2014, La Pause Urbaine.
La benne comme métaphore et stratégie pragmatique.
Trace échouée d’une ville en mutation permanente, la benne se recycle et renvoie à ces mouvements. Ses usages perturbent
et questionnent les rythmes urbains du quotidien, sa forme et son esthétique ceux de la ville et de sa transformation.
L’objet ne propose aucune fonction précise mais appelle à la pause, à la parenthèse. On entre dans l’objet dont la coque et la force matérielle esthétique résiste aux rythmes alentours. La surface intérieure continue, offre alors un plan abstrait ouvert à de multiples usages. La benne détournée devient trace d’une situation passée et appelle à un « devenir ». Utilisée dans la production de la ville, inscrite dans des mouvements logistiques, la benne est symbole de cet « invisible » qui fait la ville. Il s’agit là d’un hommage métaphorique à cet outil de la logistique urbaine généralement porteur d’un imaginaire « négatif » Détourné en fin de vie, l’objet purement fonctionnel acquière la dimension poétique de nouveaux usages partagés.