Jardin Suspendu

Jardin Suspendu

RECLAIM, REUSE

JARDIN VICTOR SEGALEN

PLATEFORME DE MARAICHAGE

 

JARDIN PRODUCTIF

Dans le cadre d’un mouvement Parisien ouvrant la réflexion sur l’aménagement des interstices urbains – notamment des jardins en ville – l’aménagement du jardin Victor Segalen vise à créer les conditions d’appropriation de ce dernier et d’enrichir le programme avec les futurs usagers. Le caractère expérimental du projet, aboutit à un prototype de jardin urbain, préfigurant les possibles.

ESPACE PUBLIC ²

Le jardin constitue un processus inachevé à l’instar de la ville et du commun. Le jardinage, et le maraichage sont une activité « de terrain », ouvert au réel et aux situations. Ils sont un processus de travail permanent. La vision est globale mais l’action localisée. Le savoir allie connaissances théoriques, expérience et intuitions. Planter, élaguer, déplacer sont autant d’actions tactiques que tente le jardinier avec un horizon toujours idéal. Être sur le terrain, expérimenter, présager, dialoguer avec les plantes, les insectes, la terre, la météo… Autant d’éléments extérieurs avec lesquelles il s’agit de faire. Le jardin est un lieu d’expérimentation permanente, et ce à tous les niveaux.

ATELIER EN PLEIN-AIR

Mais il est également la métaphore d’un écosystème tant physique que social et culturel. Et, en tant qu’architectes, nous participons à « outiller » concrètement et en terme de savoir-faire la communauté qui le fait exister et dont il est l’expression. Sa construction a été pensée pour permettre l’appropriation, l’évolution. Nous concevons la structure spatiale et pratique sur laquelle va venir se déployer le processus d’appropriation.

JVS est un lieu tiers où vont s’expérimenter d’autres modes de gestions de l’espace « public » ou justement commun. Son plan masse et sa réalisation permettent une évolution qui permettront à terme de pleinement l’articuler au square adjacent. Il est un objet urbain manifeste et ouvert. La livraison un acte symbolique qui marque la fin mais aussi l’ouverture de potentiel. Les objets construits deviennent constitutifs du nouvel écosystème urbain amené à évoluer. L’architecte parti, c’est un nécessaire travail collectif engageant maitrise d’ouvrage, usagers et collectivité qui s’amorce…

PROGRAMME

Surface Total : 900 m²

Le wagon
Surface  plancher : 19 m²
Dimension intérieure :
Sanitaires : 4.5m²
Atelier : 10 m²
Stockage : 4.5m²
Dimension  extérieure : 10m x 2.3m  H max : 3.3m
Charpente métal, panneaux sandwich, habillage extérieur bois, intérieur bois, toiture zinc.

Cheminement
La déambulation à travers le jardin s’effectue par le passage existant, celui-ci étant rehaussé sur la totalité de la coursive. Un cheminement bois de 160m² au total, longe chaque installation comme une ballade le long du jardin. La terrasse centrale permet d’accueillir les moments collectif

Surface : 140m²

Les plus
Mobilier de jardin
Serre en pleine terre, récupération eau de pluie

 

 

 

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Date de réalisation :Septembre 2017

Lieu :9 rue Victor Segalen, Paris (75020 )

Commanditaire : Paris Habitat

Contexte : Aménager les toitures Végétalisé, développer la permaculture en ville.

Programme: Terrasse 140m², atelier 10m², serre en pleine terre, sanitaires, stockage, récupération d’eau.

Missions:
– Analyse des besoins
– Définition du programme APS
– Suivie déconstruction caserne de Reuilly, (Paris)
– Définition du protocole de récupération des matériaux
– Coordination techniques
– Suivi de chantier et documentation
– Edition, supports graphiques, communication

Partenaires : Association Multi’colors, APIJ BAT.

Design graphique : Nicolas Bascop

 

 

  • Réemploi 70% 70%
  • Collaborations 80% 80%

@Crédit photo : Christophe Apatie

FAIRE PROJET A L’HEURE DES ECOSYSTEMES

PENSER ET CONSTRUIRE AVEC…

CONTEXTE

Le projet se définit du point de vue d’un territoire concret, culturel mais également conceptuel dans le sens ou il se construit dans une écologie spécifique. Le dessin et le chantier s’engagent dans, avec et pour un contexte local en appréhendant ses dimensions environnementales, économiques, sociales mais également culturelles et par extension citoyennes. L’acte de construire est un acte fort qu’il s’agit de penser en préservant et en ménageant le territoire d’intervention mais également comme l’opportunité de révéler et activer des dynamiques d’ordre multiple.

ACTEURS

Construire est l’occasion de faire communauté, de transmettre, d’impliquer… Tant dans le temps de sa conception que dans celui de sa production. Le projet est l’occasion de stimuler une créativité et une intelligence collective. Il constitue le ferment d’existence d’une nouvelle communauté (d’usagers d’acteurs…).

L’architecte a pour responsabilité de penser les conditions d’existence de son projet. La responsabilité ne porte pas simplement sur une décennale mais est traversée d’enjeux éthiques. Le projet participe de cet écosystème global mais interpelle une nécessaire prise de position et choix d’« entrées » : enjeux technologiques, problématiques environnementales, enjeux sociaux et politiques… Pour notre part, le projet a d’abord pour vocation à participer à un mieux vivre ensemble et à faire monde commun, problématiques avant tout culturelles et sociales mais engageant en profondeur les questions techniques et théoriques.

Construire est l’occasion d’apprendre et de transmettre, d’échanger. En ce sens, le temps du chantier constitue un moment clés dans lequel engagé des dynamiques de formation mais également des dynamiques d’expérimentation concrète pour des entreprises et des maitrises d’ouvrages en recherche de nouvelle manière de faire.

REEMPLOI

Construire est aussi le moment de questionner nos discours et nos savoir-faire, d’éprouver une pratique d’architecte. Par exemple, que signifie construire en réemploi ? La question ne porte pas tant pour nous sur qu’est-ce qui se démonte et se remonte, sur ce qui se valorise que sur qu’est-ce que signifie construire avec cette matière première constitutive de nos environnements urbains. À l’instar des architectes qui explorer la véracité des matériaux et composant. Faire en réemploi est une manière pour nous de réengager très concrètement notre pratique et nos savoir-faire d’architecte. Dans une période où l’architecture est soumise au catalogue et à la norme, il s’agit pour nous de réengager une tradition de l’intelligence et de l’expérimentation constructive. Dans l’exemple de JVS, faire en réemploi sous forme de chantier-école constitue un exercice manifeste d’architecture dont l’expression construite constitue le résultat une manière singulière de faire projet.

Le réemploi constitue une forme d’éthique mais incite également une recherche plastique. Elle appelle également un processus de conception singulier qui affirme l’itération, l’expérimentation comme constitutive de la pratique. Nous ne sommes pas dans une pensée du catalogue où l’architecte assemble les produits finis et normés, « innovants » et durables.

Il n’est pas question ici d’innovation mais d’intelligence, intelligence dans la conception et dans le dialogue avec les autres acteurs (BET, maitrise d’ouvrage…). Chaque projet réaffirme sa singularité, chaque construction est résolument unique. À l’enjeu éthique s’associe la réaffirmation d’un métier et de son exigence.

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@Crédit photo : Christophe Apatie

Plateau d’Eté

Plateau d’Eté

CHANTIER : PRÉFIGURER UNE VILLE EN DEVENIR

FAIRE L’EXPÉRIENCE DE LA VILLE EN TRANSFORMATION

PLATEAU D’ÉTÉ

 

Le TRANS305 et l’espace du chantier adjacent constituent le support et le terrain d’expérimentation de cette recherche. Le projet Plateau d’Été en est le fil conducteur. Plateau d’Été constitue donc une série d’expérimentations visant à produire des objets et des savoirs alimentant la recherche-action et son processus. Il décline un ensemble de formats de travail, de l’installation plastique à la production de documents graphiques et médias en passant par l’organisation de workshops et d’événements.

Plateau d’Été est un événement annuel et public, né de la collaboration entre l’artiste plasticien Stefan Shankland et YA+K dans le cadre de la démarche HQAC (Haute Qualité Artistique et Culturelle).

Chaque Plateau d’Été propose un scénario et un format singulier qui entre en résonance avec l’espace-temps du chantier. Il vise à produire des situations artistiques s’enrichissant du contexte dynamique du lieu.

Plateau d’Été rassemble des acteurs de différentes disciplines artistiques (événements, vidéos, installations, rencontres, …).

A la fois ateliers participatifs, exposition, micro-événements, temps de workshops et d’échanges, Plateau d’Été vise à produire une expérience où s’explore collectivement de nouvelles formes d’espace public.

LE CHANTIER COMME SITUATION PRIVILÉGIÉE POUR L’EXPÉRIMENTATION

« Mis à l’épreuve » du chantier, les pratiques artistiques s’ouvrent au contexte singulier auquel elles offrent en retour un autre statut.

L’installation/workshop questionne la valeur plastique et paysagère de ce terrain et du processus de la ville en train de se faire : les strates de temps, de pratiques, de présences (destructions, couches archéologiques, projet à venir, …).

Date de réalisation : 2012-2014

Lieu : Ivry-sur-Seine

Associé : Stephan Shankland

Partenaires : Ville d’Ivry-sur-Seine, Conseil Général du Val-de-Seine, AFTRP, LCP, BNP Paribas Immobilier, Paris Ouest

Plateau d’Eté

  • Réemploi 80% 80%
  • Participation 100% 100%
  • Expérimentation 70% 70%

SUPERPLACE – 2014

La troisième édition de plateau d’été vient s’installer au cœur du chantier. Le temps d’un été, un SUPER chantier en activité devient aussi un atelier de préfiguration d’une PLACE publique en train d’émerger.

SUPERPLACE fait du chantier un lieu d’exploration, d’exposition et de rencontres. La place publique en devenir sera au centre d’un parcours ouvert au public, ponctué d’installations artistiques, d’ateliers de création et d’espaces aménagés pour se poser, boire un verre afin d’imaginer ensemble une nouvelle culture de la ville en transformation.

EXTRACT – 2013

Exposition active, EXTRACT visait à produire des situations de rencontres, entre ville présente et ville en devenir, habitants et espace public de demain. Forme de rétrospective du travail artistique et de la recherche en cours, elle était aussi une exposition de la situation de chantier dans laquelle celui-ci devient performance urbaine. En modifiant la façon d’observer le chantier et son statut, l’exposition exacerbait la nature intensive et processuelle de ce dernier pour en révéler le potentiel créatif, et par là même sa valeur esthétique et plastique.

CONSTRUIRE DES PAYSAGES PAR L’EXPERIENCE

A la terrasse de l’atelier TRANS305 faisait écho la terrasse de la BASE DE VIE, l’une est l’autre offrant à la fois différents points de vue sur la ville et le chantier, différents rapports d’échelles et de dialogue avec ce paysage. Le parcours se jouait des focus, afin de poser d’autres regards et d’autres cadres sur le chantier. Prendre de la distance, s’immerger, le parcours télescopait ainsi les échelles, invitant à une perception singulière du paysage et de sa plasticité.

VERSION RÉDUITE

L’édition 2012, Version Réduite, a réuni lors d’un workshop de deux semaines, des habitants, des étudiants, des artistes et des architectes afin de réaliser une maquette 1/25e du quartier actuel et à venir. C’est avec les matériaux provenant de la démolition des anciens immeubles présents sur la ZAC et en utilisant des techniques propres au chantier qu’a été produite une œuvre collective. Version Réduite a été l’occasion de transformer le chantier en un espace public temporaire où ont eu lieu en soirée, événements et tables rondes.

Temps d’intensité et de friction, Plateau d’Été visait à produire des situations et des objets singuliers fruit de la transdisciplinarité et de conditions empiriques produisant, et produites par le contexte du chantier.

La plateforme a fait l’objet d’un travail de conception et de réalisation expérimentale visant à questionner la pratique de l’espace public ainsi que l’usage classique des matériaux de construction et de leur mode d’assemblage.

La construction collective d’une maquette au 1/25eme à laquelle ont pris part une multitude d’acteurs (habitants, étudiants, professionnels de la ville et du chantier, visiteurs, …) a constitué le temps d’activation du dispositif devenant un espace-temps public, surface d’expérimentations et de performances. Des artistes issus de différentes disciplines ont activé l’espace en produisant de nombreuses performances sculpturales, chorégraphiques, plastiques, offrant un autre regard tant sur ses pratiques que sur le paysage du chantier.. C’est sur et autour de cet objet plastique et de ce paysage singulier du chantier que se sont organisés les différents rendez-vous programmés. Chaque soir, la plateforme recevait des temps de discussions et de débats, formes de prolongement réflexif de l’action.

Plage Arrière

Plage Arrière

S’APPROPRIER LES ESPACES VACANTS

LA PLAGE ARRIÈRE

LE JARDIN PRODUCTEUR DE SOCIABILITÉ

La Plage Arrière est à la fois un jardin partagé, un lieu de convivialité, de festivité ainsi qu’un relai AMAP. Entretenu par une association, le jardin manque néanmoins d’aménagements pour accueillir dans de bonnes conditions les différentes activités liées à l’écologie urbaine et de loisirs.

L’une des installations vétustes a disparu lors d’un incendie involontaire. L’association le Jardin du Plateau souhaitait donc disposer d’aménagements adaptés à sa volonté de proposer des activités diversifiées pour capter un plus nombre d’habitants.

 YA+K a donc accompagné l’association de la définition du projet, des besoins, de la clarification du programme, à la construction des structures et à la réalisation des aménagements.

Date de réalisation : 2015

Lieu : Bagnolet (93)

Commanditaire : Association Jardin du Plateau

  • Réemploi 70% 70%
  • Participation 30% 30%

La Plage Arrière s’est implantée sur une friche urbaine, une parcelle en lanière, un lieu situé entre le jardin, le végétal, l’urbain, le minéral. Les choix matériaux font donc écho à l’environnement du projet : un squelette architectural métallique (minéral) habillé de bois (issu du végétal).

Les dispositifs de jardinage sont en partie réalisés avec des matériaux issus du réemploi (notamment les volets). Ces micro-architectures deviennent ainsi la démonstration des valeurs que l’association locale souhaite promouvoir.

Déclinées en trois modules, les constructions se déploient et se referment en fonction des activités de l’association.

Le premier module se greffe à une ancienne construction du jardin pour accueillir une cuisine en plein air, une bibliothèque et une terrasse pouvant faire office de scène pour de petites représentations. Le second module profite lui d’un bar abrité des intempéries pour l’AMAP, d’un espace de stockage et d’un récupérateur d’eau. Le dernier module accueillant pour sa part des toilettes sèches et le nouveau poulailler-clapier.